The Cruise of the Branwen

LES EPEES DE BRONZE nous. Une foule bruyante emplit le champ de course, qu'autrefois mesurerent les propres pieds d'Hercule ; les eto:ffes pourpres, jaunes, ou violette des Ioniens contrastent au blanc, au brun des Doriens. La pr~tresse de Demeter Chamine est la seule femme qu'on aperi;oive. Soudain un peloton de f ouettards chasse a grands coups de trique les retardataires de la piste. Du passage souterrain debouchent trois Hellenodikes en robe de pourpre, suivis du cortege des athletes, qu'un heraut designe aux spectateurs, demandant si leur qualite d'Hellene OU d'honnete homme est contestee. Tout nus, et frottes d'huile, ils ont l'air d'une troupe d'Hermes digne du ciseau de Praxitele. Chaque concurrent plonge la main clans l'urne d'argent qui renferme les noms. Un coup de trompette retentit, et a la fin des courses le heraut proclame le nom de l'Olympionike, le vainqueur par excellence qui donnera son nom a l'Olympiade ; que s'inscrira ou sont inscrits Coroebus et Phidippides ; qui brillera pour toujours clans les vers des Pindare, clans les phrases des Herodote, des Thucvdide, des Pausanias; qui vivra plus longtemps qu'Hellas elle-m~me clans le bronze ou le marbre des Myron ou des Polycleite. La voila la vraie a.me de !'animal libre et fort qu'est !'athlete grec-le Discobole; ce miracle de l'art ou semble se petrir (d'un souffie de vent) le jeune heros qui se balance, immortel, dans cet instant de repos, entre deux mouvements opposes ; l'e:ffort du bras droit en arriere, !'impulsion du pied gauche en avant. La voila cette fierte 125

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