The Cruise of the Branwen
THE OLYMPIC GAMES impassive et tranquille de la victoire physique– le Diadumene, qui se pose la guirlande des vain– queurs sur ses cheveux boucles. Ils ont passe– ces Ephebes splendides-a travers la vie de l'Hel– las antique, d'un pas aussi certain, aussi victorieux, qu'ils ont passe le but du Stade des Jeux Sacres. Ils ont passe a travers les siecles, vainqueurs toujours. C'est nous qui les suivions, en 1906, clans le Stade d'Athenes. Le casque se taisait dans le salon de Lambros; il tombait, vide et sonore, a cote des epees Myce– neennes. Mon r~ve etait acheve. Le soir il y avait fracas clans un coin obscur d'Athenes. Deux hommes de tues ; un hotelier et son gar~on, cribles de blessures, echappaient lentement vers les brumes marines de Phalerum. Des gens de Crete, parait-il, se sont querelles avec leurs ennemis legendaires, les gens de MaYna. On s'entretuait gaiment, comme aux jours ou, pour la premiere fois, ces epees-comme des f euilles de bronze-furent trempees clans le sang. Nous aussi, nous quittions Athenes, par mer, par ou nous etions arrives. C'est la vieille route, et c'est la meilleure aujourd'hui. Le lendemain, une tempete, dernier adieu du Poseidon d'Athenes, nous chassa vers le port d'Ithaque. Mais le surlendemain le soleil brillait de nouveau. Les cotes d'Hellas disparaissaient au sud et nous gagnames le large. 126
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